Login

Herbicides maïs Le passage unique gagne du terrain

Le marché marque une nette progression en 2020, portée par la hausse de la sole de plus de 5 %, avec un recentrage sur le traitement unique. Le retrait du bromoxynil fin 2021 va rebattre les cartes sur le segment postlevée en 2022.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Dynamique pour le grain comme pour le fourrage, la hausse des surfaces maïs a boosté le marché herbicides en valeur (+ 5 %). Les zones Ouest et Nord ont fait clairement grimper les ventes. La campagne 2020 se caractérise par une nette avancée des programmes en mono-passage qui progresse de 20 %. Ce scénario s’explique aussi par les séquences de sécheresse puis de canicule qui ont limité les levées d’adventices dans la plupart des régions. Le marché marque un tournant, avec la diminution du nombre moyen de traitements à 1,39, contre 1,46 l’an passé. À l’inverse, une augmentation du taux de mélange se confirme, avec 2 produits par passage en 2020, contre 1,94 en 2019. L’enveloppe de la dépense agriculteur marque un nouveau retrait, calée sur une valeur moyenne de 60 €/ha, contre 61,4 en 2019. Sur ce marché, Syngenta se place toujours en position de leader (plus de 30 % de part de marché) devant Bayer (20 %) et BASF (18 %) qui progresse de plus de 2 points en 2020. Ascenza marque aussi une légère avancée et se situe en 4e position.

Pré-levée décalée en 2020

Si la moitié des hectares sont toujours désherbés avec des produits de pré-levée, les traitements de pré-émergence ont été limités en 2020 par les conditions sèches du début de printemps. Les applications antigraminées ont souvent dû être décalées en postlevée précoce. Le marché de pré-levée reste dominé par les chloracétamides. La marque Camix (S-métolachlore + mésotrione + benoxacor) se développe en postprécoce. Didier Bruxelle, de Syngenta, relève : « Le déploiement de notre démarche Terre de progrès, avec Visez zéro impact, se traduit cette saison par l’application à grande échelle des recommandations S-métolachlore à 1 000 g/ha » Le Deflexo S d’Ascenza (S-métolachlore + phytoprotecteur) progresse aussi sur ce créneau. Selon BASF, les racinaires Isard/Spectrum (dmta-p) gagnent 15 % et couvrent environ 600 000 ha en 2020.

Des rattrapages en post

Les rattrapages en postlevée ont été renforcés en 2020 et appliqués dans de bonnes conditions météo. Près de 80 % des hectares de maïs ont été traités en post. Ce segment a absorbé une bonne partie de la hausse des ventes.

Sur le segment des antidicots, la mésotrione reste largement dominante. Selon Syngenta, les ventes marquent une hausse régulière, dopée par le succès de Calaris, d’Elumis et de Callisto Plus, à base de mésotrione seule ou associée. Les autres tricétones font une bonne campagne. BASF observe une croissance de 50 % des antidicots Predomin/Midwest (tritosulfuron + dicamba). De Sangosse observe aussi une avancée du Biathlon (tritosulfuron), qui représente 12 % du segment antidicots. Belchim reste bien placé sur le marché du nicosulfuron. Ascenza constate une progression du Nicozea à base de nicosulfuron sous forme OD, et Philagro relève une bonne performance du Pantani (nicosulfuron) appliqué sur 180 000 ha. Nufarm, présent sur tous les segments de post, conserve une part de marché stable. Au printemps 2021, le marché ne devrait pas subir de grands changements, le retrait du bromoxynil n’intervenant qu’en fin d’année.

Anne-Marie Laville

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement